#POST7 UN PEU DE LECTURE…

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(…) “C’est le SOUFFLE PRIMORDIAL authentique de l’univers, fondement de tous les êtres. Ce qui fait la santé des arbres fait aussi les hommes verdoyer.

Une sorte de grand escalier descend majestueusement du Souffle Primordial vers chacune des espèces dont s’orne l’univers. Il faut parcourir, descendre et remonter, comme des enfants qui s’en font un jeu. Ce jeu de monter et de descendre, entraîne à comprendre l’organisation spontanée du discours chinois et à saisir la pensée sans que le détail ne dérobe la perspective.

Wang Ximeng né en 1096, mort en 1119 et un peintre chinois de la dynastie des Song du Nord.

Ce qui pour nous est totalité du Réel, les Chinois l’ont appelé : un amas de souffles originels. L’amas des souffles originels demeure ce qu’il était, malgré une série de transformations, dont chaque existence est un moment. En l’appelant CHAOS, les auteurs le qualifient favorablement. La “chose en état de mélange” contient ce qui deviendra, après séparation, le Ciel lumineux et la Terre tranquille. Ces deux amas de souffles comme nostalgiques de leur ancienne vie commune, cherchent toujours à se conjuguer à nouveau dans une union qui maintient leur différence. Personne ne s’inquiète de replacer dans le temps cette énorme mutation, car on sait bien que le temps lui-même en découle. Ciel et Terre sont aussi comme un couple de Souverains.

Ce qu’ils opèrent, ils le font faire par leurs ministres. Le Yin et le Yang sont les ministres quand ils apportent aux dix mille êtres les influx des deux souverains. Les souffles yin et les souffles yang se cherchent toujours et la vie ne se développe que dans leur harmonie.

Le Dao est essentiellement une marche rythmée par l’alternance.

La marche : levée, posée du pied, donne une image convenable d’un tel équilibre : les deux composantes d’un mouvement unique, étant l’essence même de la vie, ne sont pas à comprendre d’une manière mécanique qui appauvrirait le contenu. L’intérêt, et ceci jusque dans le détail, de la médecine chinoise, c’est l’infini variété des situations et des périodes entre lesquelles se répartissent le yin et le yang”.

Extrait de “Aperçus de Médecine Chinoise Traditionnelle” de Jean SCHATZ, Claude LARRE, Elisabeth ROCHAT DE LA VALLEE. Editions Guy Trédaniel (Page 14)